Paralysie du sommeil : causes, symptômes, risques, traitements

Pendant une paralysie du sommeil, la glycine fait encore effet alors que notre cerveau est lui en phase d’éveil. La sensation est terrifiante pour la personne, car elle se sent prisonnière de son corps, sans possibilité d’appeler à l’aide.

Ce processus chimique explique donc pourquoi la plupart des paralysies du sommeil se produisent à la suite d’un réveil brutal.

Quelles sont les causes de la crise de paralysie du sommeil ?

Au-delà du processus chimique immédiat, certains facteurs augmentent le risque de souffrir de paralysies du sommeil à répétition :

  • Le stress, l’anxiété.
  • Un changement soudain dans le quotidien de la personne : les paralysies du sommeil sont d’autant plus fréquentes après la perte d’un proche, à la suite d’un déménagement, avant ou au moment de changer d’emploi.
  • Des horaires de sommeil irréguliers.
  • La narcolepsie : elle peut entraîner des paralysies du sommeil chroniques. Ce trouble du sommeil relativement grave se manifeste par une somnolence diurne très importante ou à plusieurs reprises au cours d’une même journée, une impossibilité à résister au sommeil même pendant les phases de veille, souvent associée à une faiblesse musculaire soudaine (appelée cataplexie). La narcolepsie s’accompagne parfois de rêves semblant totalement réels, d’hallucinations à l’endormissement et au réveil et de paralysies du sommeil. Selon le dossier consacré aux troubles du sommeil chez l’enfant et l’adulte du collège des enseignants en neurologie, 50 % des personnes atteintes de narcolepsie souffriraient de paralysies du sommeil récurrentes.
  • La consommation de certaines substances chimiques (drogues, certains types de médicaments et même des exhausteurs de goût ajoutés aux aliments).

Que faire en cas de paralysie du sommeil : quand consulter ?

Si la paralysie du sommeil ne se produit qu’une fois, consulter un médecin n’est pas forcément nécessaire. En revanche, si elle venait à se répéter souvent et à durer longtemps, il serait judicieux d’en parler avec son médecin traitant, ou de consulter un professionnel de santé spécialiste des troubles du sommeil, surtout si les épisodes se traduisent par une somnolence et une perte de vigilance pendant la journée.

Le médecin pourra vérifier que les paralysies du sommeil récurrentes ne cachent pas une narcolepsie. Et, si elles ne sont pas dues à cette pathologie, il saura soit vous rassurer pour mieux les vivre et les surmonter, soit vous orienter vers un psychologue ou un psychiatre pour vous aider à surmonter une période difficile de votre vie personnelle ou professionnelle.

Si le praticien estime qu’elles sont causées par votre difficulté à adopter un rythme de sommeil régulier, il peut vous encourager à consulter un service spécialisé dans les troubles du sommeil. L’objectif est de réussir à réguler vos horaires, afin de moins souffrir de paralysies du sommeil, et des autres conséquences en termes de santé induites par un sommeil non reposant.

Examens et diagnostics de la paralysie du sommeil

Le diagnostic de la paralysie du sommeil se fait en premier lieu par l’écoute du patient. Le médecin lui demande de décrire les périodes de paralysie du sommeil, les sensations qu’il a éprouvées ; et les conséquences des paralysies du sommeil sur son état de santé général, notamment sa fatigue ou sa perte de vigilance dans la journée.

S’il soupçonne une narcolepsie, votre médecin vous orientera vers un service spécialisé dans les troubles du sommeil pour effectuer les examens suivants :

• Une polysomnographie, effectuée pendant la nuit, afin de diagnostiquer d’éventuels troubles respiratoires (apnée du sommeil), troubles convulsifs, une narcolepsie, une parasomnie.

• Un test itératif de latence à l’endormissement, réalisé le lendemain de la polysomnographie, afin d’établir une différence entre une fatigue physique normale, et une somnolence diurne excessive qui serait le symptôme d’une narcolepsie.

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